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Uvira: Le coaching in-situ à l’intention de 4 journalistes de la Radio Notre Dame de Tanganyika sanctionné par la production d’une émission interactive sur la mésentente entre parents et gestionnaires scolairesau sujet de frais de stage pour les élèves de 4ème année des humanités.

«Incompréhension entre parents et gestionnaires scolaires sur le paiement de frais de stage pour les élèves de 4ème année des humanités: ​​que faire pour y remédier», c’est le sujet qui a mis face à face différentes parties prenantes, vendredi 9 aout 2024.

C’est au cours d’une émission interactive qui a marqué la fin du coaching in-situ de 5 jours sur le journalisme sensible au conflit, à l’intention de quatre journalistes parmi lesquels deux femmes, organisé par la Maison de la Presse du Burundi en collaboration avec l’Association des Femmes Journalistes du  Burundi, dans le cadre du programme «Medias, Paix et Genre» avec l’appui financier de EIRENE.

Sifa Munyaka Angèle et Jean Berkmans Lulacha, Co présentateurs de l’émission, ont, dans la présentation du contexte tiré des enquêtes menées, souligné que bon nombre de parents ne sont pas d’accord pour le payement de ce 20$ par élève qui leur est exigé par les dirigeants d’écoles  pour le stage de leurs enfants, au moment où le gouvernement provincial à travers son arrêté numéro 23/230/GP/SK/2023 du 28 aout 2023, interdit cette pratique dans les écoles. D’après ces enquêtes, parfois le processus d’affectation des élèves tarde à cause du non payement de ce frais non autorisé par le gouvernement. Les parents déplorent la persistance de ce fléau et condamnent le silence du gouvernement provincial face à cette situation qui met mal à l’aise la collaboration entre les parents et les gestionnaires scolaires. Sifa Munyaka Angèle et Jean Berkmans Lulacha avec l’appui technique de Mutanganye Laisi Joseph et Feza Kyalumba Régine disent organisé ce cadre d’échange dans l’objectif d’identifier les voies et moyens pouvant pallier au conflit entre parents et gestionnaires scolaires au sujet de frais de stage mais aussi renforcer la collaboration entre les deux parties.

Conscient de la mise en place de l’arrêté interdisant le payement de frais de stage, Mukamba TENDILONGE Etienne, préfet des études de l’Institut Hekima, a souligné qu’aucun responsable d’un établissement peut aller à l’encontre de cette mesure gouvernementale. Pour lui, il se pourrait que les chefs d’établissements subissent certaines pressions de la part des personnes dont leurs profils n’ont été déterminé par celui-ci et c’est ce qui serait à la base de la persistance de l’exigence de ce frais dans certaines écoles.

Le président de l’Association Nationale des Parents d’Élèves au Congo, ANAPECO ville d’Uvira, SINDABAGOMA Patient, qui rejette à son tour les propos du préfet de l’Institut Hekima, a confirmé le paiement de ce frais parmi les 27 types de frais illégaux récencés à ce jour par le comité des parents d’élèves et qui sont perçus par plusieurs responsables d’établissements de la place. Il salut par ailleurs le responsable de l’Institut Mungano qui n’a pas demandé ce frais aux élèves.

De son côté, Joseph KASOSI Alimasi, Inspecteur chef de pool secondaire, précise que certains gestionnaires scolaires récalcitrants identifiés ont déjà eu de lettres de demande d’explication pour le non-respect de l’arrêté provincial interdisant ce frais. Pour l’année scolaire qui se profile à l’horizon, l’inspecteur précise qu’un suivi systématique sera fait pour identifier d’autres responsables scolaires qui ont outrepassé cette mesure afin qu’ils soient sanctionné conformément à la loi.

Pour Abigaël BITONDO Aimée, Experte Indépendante en éducation et Coordinatrice de l’ONG GAD, le gouvernement provincial a mis en place une mesure interdisant le frais de stage sans prendre des précautions pouvant encourager les enseignants qui font le suivi des élèves dans les lieux de stage. Elle déplore par ailleurs, ce qu’elle qualifie d’une exagération du montant à payer et propose qu’il soit revu à la baisse pour la prise en charge des enseignants qui supervisent les stages des élèves.

Parmi les pistes de solution soulevées par les parties prenantes, on peut noter, le dialogue entre parents et chefs d’établissements, et l’incorporation du montant d’un dollars dans le paiement mensuel des frais scolaires.

Rappelons que selon l’arrêté provincial numéro 23/230/GP/SK/2023 du 28 aout 2023, les parents d’élèves de la province du Sud-Kivu ont été, pour l’année 2023-2024, à payer 5 frais scolaires. Il s’agit des frais de minerval, de fonctionnement, de bulletin scolaire, d’internat et de transport scolaire en commun pour les écoles qui les organisent et des frais de participation aux épreuves certificatives nationales de fin d’études ou de fin de cycle.

Sifa Munyaka Angèle

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