Uvira: A travers un dialogue communautaire organisé par AFEM, les membres de la société civile s’engagent à contrecarrer les fausses nouvelles et à lutter pour le renforcement de la cohésion sociale.
«Nous nous engageons à faire le monitoring, à lutter contre et à prévenir les discours de haine, les fausses informations et la désinformation; nous prenons aussi l’engagement de ne jamais partager les messages de haine dans nos communautés mais également nous nous engageons à disséminer les messages de paix dans toutes les plates-formes et dans la communauté pour renforcer la cohésion sociale à Uvira»
Ces engagements viennent d’être pris par des leaders communautaires et religieux, des acteurs de la société civile et les membres des groupes d’alerte, ce vendredi 19 janvier 2024.
C’est au cours d’un dialogue communautaire organisé dans l’objectif d’amener les participants à s’approprier le processus de paix et de lutter contre les messages de haine et s’engager dans la prévention des violences post électoraux à Uvira.
Ce dialogue communautaire s’inscrit dans le cadre du projet Alerte précoce pour la collecte des données/rumeurs dans la prévention et lutte contre les discours de haine, les fausses nouvelles et la désinformation à travers les médias et la sensibilisation communautaire au Sud-Kivu, mis en œuvre par l’association des femmes des medias, AFEM Sud-Kivu avec l’appui financier du PNUD.
Plus de 20 participants en majorité des femmes sont revenus sur différentes forces et faiblesses rapportées pendant la période pré-électorale, électorale et post-électorale et qui ont impactées négativement sur le vivre ensemble entre différents groupes. Ils ont souligné parmi les forces, le respect du calendrier électoral par la CENI, le climat de paix dans différents centre de vote à Uvira, la participation et présence des femmes comme candidates, témoins, observateur de vote, cheffes des centres,…
Parmi les faiblesses, les structures de la société civile disent observer l’absence totale de la CENI dans leur accompagnement lors des activités de sensibilisation sur le processus électoral, l’absence de l’électricité lors du dépouillement, assassinat d’un candidat et pillage des convois de certains candidats mais aussi crise de confiance entre candidats et militants.
Ils disent prendre ces engagements dans le but de renforcer la cohésion sociale et restaurer la confiance entre différentes communautés vivant à Uvira.
Sifa Munyaka Angèle
