Goma: Des professionnels des médias du Nord et du Sud-Kivu en session de formation sur le continuum des discours de haine et sa déconstruction par la GIZ/ProPaix
Au total 19 personnes dont des professionnels des médias, des autorités membres des organisations de régulation des médias et ceux de la société civile du Nord et du Sud-Kivu participent depuis ce mardi 23 avril à une session de formation sur le continuum des discours de haine et sa déconstruction. L’activité se tient à Jerryson hôtel au quartier les volcans en centre-ville de Goma au Nord-Kivu en RDC.
Cette session de formation de 4 jours est organisée par la GIZ dans le cadre de son projet «Promotion de la Paix et la Stabilité dans l’Est de la RDC, ProPaix II».
Selon la GIZ/ProPaix, ces assises sont tenues dans l’objectif d’amener les participants dont 8 femmes à s’impliquer d’avantage dans la lutte contre les discours de haine, la désinfection et la mésinformation ainsi que d’autres méthodes journalistiques pouvant nuire à la cohésion sociale pour le vivre ensemble, la paix et la stabilité dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. C’est suite à la situation socio-sécuritaire que traverse cette partie et qui conduit à l’instabilité du pays, ajoute-t-elle.
«La partie Est de la RDC est caractérisée par des conflits intra et intercommunautaires. Ces conflits sont dus d’une part par la propagation des messages de haine et d’une autre part par la désinformation et se soldent parfois par des assassinats ciblés, des enlèvements, vols et viols et autres cas d’insécurité, mettant mal à l’aise la cohésion sociale et la paix dans l’Est de la RDC. C’est dans cette optique que la GIZ réunie pendant 4 jours ces professionnels des médias et société civile pour qu’ils contribuent d’avantage dans le combat contre ces genres d’information pour la paix et la stabilité dans l’Est» fait savoir Sebastian Breuer, Conseiller technique à la GIZ ProPaix.
Alain Alame, expert technique en consolidation de la paix, stabilité et communication à la GIZ ProPaix, renseigne que l’activité vise aussi à renforcer les capacités des participants dans l’identification et la détection d’une désinformation publiée sur différents canaux de communication pour promouvoir la stabilité dans toute la région des Grands Lacs.
«Un discours de haine a vraiment des conséquences ravageuses au niveau de la région des Grands Lacs et surtout en RDC où ça crée la violence et des conflits latents. Ce que nous voudrions permettre à ces acteurs des médias de pouvoir comprendre comment est-ce qu’un discours d’incitation à la haine né dans la société par un individu peut embraser toute la communauté et la société au travers la violence mais également comment est-ce qu’on peut détecter ce discours au travers des écrits, des vidéos, images, symboles ou des sons qui passent par les médias ou qui sont dans le format présentiel. Nous voulons renforcer leurs capacités pour qu’ils soient capables d’identifier et de détecter une désinformation ou mauvaise nouvelle au niveau des différents canaux sociaux et cela va permettre de réduire l’impact ou la propagation des discours d’incitation à la haine dans notre région des Grands Lacs», dit Alain Alame.
Sifa Munyaka Angèle
