Uvira-Sécurité: Les opérations de fouille et perquisition dans la ville d’Uvira sont saluées par certaines structures de la société civile et de mouvement citoyen (Entretien)
L’organisation des bouclages par les services de sécurité en mairie d’Uvira est saluée et encouragée par certaines structures de la société civile et de mouvement citoyen locales.
Parmi ces structures on voit le mouvement citoyen LUCHA et le cadre de concertation de la société civile ville d’Uvira qui, dans un entretien avec la Radio Notre Dame de Tanganyika vendredi 12 janvier 2024, disent espérer à un impact positif de ces opérations sur la sécurité et la lutte contre le banditisme à Uvira.
François Igilima, communicateur de LUCHA et chargé des activités au sein du cadre de concertation de la société civile dénonce par ailleurs le monnayage par certains éléments de l’ordre qui demandent de l’argent à certaines personnes qui veulent se rendre à leurs lieux de travail. Il condamne également le fait d’empêcher les élèves, enseignants, infirmiers, journalistes et autres agents et fonctionnaires de l’Etat de n’est pas se rendre à leurs postes d’attache malgré l’identification de ces derniers.
«Nos sentiments au sujet des bouclages est d’une grande satisfaction d’autant plus que ça venaient de répondre à notre demande déposée au niveau des services de sécurité il y a une année. C’est de cette satisfaction que je voulais exprimer ici et adresser directement aux services de sécurité dont je loue la technique et la tactique des bouclages. Nous les félicitons aussi d’autant plus qu’il y a eu des acquis de ces bouclages non seulement pour avoir récupérer des armes et outils militaires mais aussi pour avoir identifié des bandits à cravates qui se cachaient dans nos différents quartiers. Sauf que nous dénonçons certaines irrégularités dont le non-respect des engagements des certains éléments de l’ordre. Il y a une femme qui voulait se rendre au marché ce jeudi et on le lui a interdit mais elle a donné l’argent et on lui a fait l’accès facile. Cela dénote déjà que les autres risqueraient d’en profiter pour échapper à la rigueur de l’objectif atteint par ces bouclages. Mais aussi on ne peut pas interdire un enseignant de ne pas se rendre à l’école au motif du bouclage. Il est normal qu’on contrôle ses biens et on l’identifie en tant que tel pour lui permettre d’aller à l’école. Le bouclage ne peut pas aussi priver aux enfants de ne pas étudier. Je condamne ce non-respect des engagements et je recommande aux services de sécurité d’y penser et de poursuivre avec ces opérations que nous soutenons mais dans le respect de leurs engagements» a-t-il conclu.
Notons que depuis le 5 janvier dernier, la PNC urbaine appuyée par les FARDC mené des opérations de bouclage dans la ville pour lutter contre l’insécurité et le banditisme dans la ville d’Uvira. Jusque-là, 28 hommes en uniformes sont interpellés dont 11 libérés après enquêtes car reconnus sans faute, 20 civiles parmi lesquels 17 Burundais et 14 fusils récupérés dont 9 abandonnés et autres effets militaires.
Sifa Munyaka Angèle