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Journée ville morte à Uvira pour exiger le départ du général de brigade Gasita Olivier : le mot d’ordre des structures sociales respecté par les habitants

Le mot d’ordre lancé par les structures de la société civile et les mouvements citoyens appelant à deux journées « ville morte », à partir de ce mercredi 3 septembre 2025, sur toute l’étendue de la ville d’Uvira, a été largement respecté par la population pour cette première journée. Cette mobilisation vise à exiger le départ du général de brigade Gasita Olivier, récemment réaffecté au poste de commandant second chargé des opérations et des renseignements au sein de la 33e région militaire, basée à Uvira. Celui-ci est accusé par ces structures citoyennes d’être l’un des officiers ayant abandonné plusieurs zones strategiques du Sud-Kivu aux mains des rebelles.

Toutes les activités commerciales dont boutiques, magasins, marchés, ainsi que les banques, agences de voyage, stations-service, écoles et universités sont restées fermées. Aucun véhicule, qu’il soit privé, de transport en commun ou moto, n’a été aperçu sur les principales artères de la ville. De nombreux services de l’État n’ont pas ouvert leurs portes, tandis que certains agents publics ont été vus devant des bureaux fermés, a constaté un reporter de Radio Notre Dame de Tanganyika.

Les organisateurs se sont félicités du bon déroulement de cette première journée, qu’ils jugent  » réussie « . Ils accusent Gasita Olivier de faire partie de généraux qui auraient cédé certaines entités stratégiques de la province du Sud-Kivu en faveur de l’ennemi, le M23

Selon le bureau de coordination de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), axe Sud, Sud-Kivu, principal initiateur de cette action, la population a exprimé son rejet clair de cette nomination :

«La population a répondu positivement pour cette première journée. L’objectif principal, c’est d’obtenir le départ du général Gasita. Il fait partie des commandants responsables de la chute de plusieurs zones stratégiques du Sud-Kivu, notamment la ville de Bukavu, tombée sans combat. Comme nous avions exigé le départ de tous ceux qui ont opéré des replis stratégiques, il doit aussi partir. Il peut retourner à Kindu, d’où il est venu, car nous n’avons plus confiance en lui. Ce n’est pas une question d’appartenance tribale, mais de son inefficacité à assurer la sécurité. Uvira a besoin de responsables capables de travailler dans l’intérêt de la population, peu importe leur origine», a déclaré Mafikiri Mashimango, coordonnateur de la NSCC pour l’axe Sud, Sud-Kivu.

Pour rappel, une manifestation a eu lieu la veille, mardi 2 septembre, à l’initiative des résistants Wazalendo et d’autres couches sociales de la ville. Celle-ci visait déjà à protester contre la présence du général Gasita à Uvira. Des coups de feu ont été entendus, provoquant la paralysie des activités commerciales et perturbant la circulation. Deux civils ont été blessés par balles et transportés à l’hôpital général de référence d’Uvira pour y recevoir des soins. Certaines sources non officielles font également état de la mort d’un militaire des FARDC lors de cette manifestation.

Il est à noter que des coups de feu continuent d’être entendus ce mercredi dans certains quartiers de la ville d’Uvira, alimentant un climat d’inquiétude au sein de la population.

Sifa Munyaka Angèle

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