ActualitésPolitics

RDC: A travers son programme Badilika, la Fondation  Panzi organise une journée de réflexion sur le processus électoral à Uvira.

«La loi électorale doit prendre en compte le respect de la parité selon la constitution du pays (50% homme-femme) et son effectivité. Qu’il y ait une loi sur la quoptation des femmes à l’instar des chefs coutumiers. La loi liée au seuil d’éligibilité doit aussi être annulée mais aussi les femmes doivent créer leurs partis politiques et les implanter sur toute l’étendue du pays».

Ces résolutions ressortent dans une rencontre dite journée de réflexion sur le processus pré, pendant et post-électoral, organisée ce samedi 2 mars 2024 par la Fondation Panzi dans le cadre de son programme «Badilika» grâce à l’appui financier de PMU ASDI.

Dans la salle Shekinah house au quartier Kabindula dans la commune de Kalundu ville d’Uvira, province du Sud-Kivu, les femmes leaders de tendances confondues au nombre de 40 ont procédé à l’identification des causes profondes qui constituent une barrière à l’élection de la femme candidate à tous les niveaux et à la non élection de la femme par la femme.

«Les femmes candidates font face à des différents défis qui font à ce qu’elles ne sont pas votées. Nous pouvons citer: la problématique des us et coutumes et rétrogrades dans certains milieux, faible soutien des femmes candidates par les partis politiques, le nombre insignifiant de partis politiques créés par les femmes, la non pérennisation des actions politiques par ces dernières et le manque de moyen pour implémenter leur base. A cela s’ajoutent l’insécurité, la non acceptation de la compétence de la femme par la femme, faible sensibilisation des femmes dans des milieux ruraux sur l’importance de la femme dans la politique mais également des hommes donnent des injonctions à leurs épouses en défaveur des femmes lors des élections pour ne citer que cela» notent les femmes leaders d’Uvira venues des différentes organisations féminines locales.

Pour remédier à ces défis, elles ont soulevé bon nombre de recommandations qui s’ajoutent à celles ci-haut citées, à savoir, la mise en place des lois qui promeuvent les droits de la femme et que ces dernières soient contraignantes à tous les niveaux, sensibilisation de la communauté sur le leadership féminin en mettant l’accent sur les autorités coutumières, le rétablissement de la paix par le gouvernement Congolais. Elles recommandent aussi aux femmes politiques de faire de la politique une carrière et aux partis politiques de soutenir leurs femmes candidates.

Notons que la Fondation Panzi à travers son agent Zozo Juvénal dit organisé cette journée de réflexion dans l’objectif de comprendre la violence pré et post-électoral pour mieux la prévenir.

Sifa Munyaka Angèle

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *