CDJP-Uvira: Réunis autour d’un Peace Camping, les jeunes des différentes couches sociales échangent sur leur rôle dans la cohésion sociale entre les communautés.
«La jeunesse face à la manipulation et la violence: la non-violence active, une pensée critique pour la cohésion sociale dans la ville d’Uvira».
C’est autour de ce thème que différentes couches de la jeunesse d’Uvira échangent depuis ce jeudi 21 mars 2024 au cours d’une activité de Peace Camping des jeunes qu’organise la Commission Diocésaine Justice et Paix, CDJP Uvira avec l’appui de la GIZ à travers le programme Qualipro.
Selon la CDJP, ces échanges de trois jours interviennent dans le souci d’amener les jeunes à lutter contre la manipulation dans toutes ses formes et à promouvoir la non-violence pour une cohésion sociale entre différentes communautés vivant à Uvira et le développement de cette ville afin de contribuer à la résolution aux problèmes socio-sécuritaires que connaît la région des Grands Lacs.
«Depuis plusieurs décennies la région des Grands Lacs est caractérisée par des conflits inter et intra-communautaires et inter et intra Etats. Ces conflits sont à l’origine des graves violations des droits humains allant jusqu’à des violations imprescriptibles, crime de guerre et crime contre l’humanité, ceux-ci affectant sensiblement les communautés sur le plan social avec ancrage de l’usage de violence comme mode d’expression et de revendication et protection des intérêts et des droits. C’est comme par exemple dans les hauts et moyens plateaux des Territoires d’Uvira, Fizi et Mwenga où des conflits intercommunautaires persistants sont rapportés liés à la terre, au pouvoir et à l’identité, des affrontements entre différents groupes armés identitaires et celà, avec des retombées sur le vivre ensemble à Uvira. La campagne électorale a également contribué à la dégradation de la cohésion sociale et la cohabitation pacifique dans la ville d’Uvira. Plusieurs discours et messages incitant à la haine et la division ont caractérise cette période et dont les jeunes étaient auteurs et victimes. Des assassinats ciblés et des enlèvements de certains candidats députés et d’autres personnes ont été enregistrés. Reconnaissant la force des jeunes dans la pacification, nous avons voulu les réunir afin de les amener à l’éveil de conscience sur leur rôle dans le processus de consolidation de la paix et de lutte contre les violences faites aux femmes et à la jeune fille» renseigne Emmanuel Bugoma chef de programme à la CDJP Uvira.
Notons que cette activité s’inscrit dans le cadre du projet d’appui aux activités de promotion de la cohésion sociale dans la commune de Mulongwe. Au moins 20 filles sur 50 participants prennent part à ces échanges qui se tiennent dans la salle du centre pastoral diocésain de kanvimvira, CPDK.
Sifa Munyaka Angèle.