Sud-Kivu: Pour réduire le taux de criminalité dans la partie Sud, Sud-Kivu causé par les groupes armés locaux, la SOCICORDC lance une campagne de sensibilisation dite «Zéro cas de criminalité dans les Territoires d’Uvira, Fizi et Mwenga ainsi que la ville d’Uvira».
«Zéro cas de criminalité dans les Territoires d’Uvira, Fizi et Mwenga ainsi que la ville d’Uvira», c’est la campagne lancée par la société civile des compatriotes Congolais, SOCICORDC, dimanche 14 juillet 2024.
Zéro cas de criminalité, c’est une campagne qui vise à sensibiliser les groupes armés locaux dirigés par les généraux auto-proclamés natifs des Territoires d’Uvira, Fizi et Mwenga, province du Sud-Kivu en RDC sur le comportement et attitude à prendre envers les membres de la communauté.
Pour la société civile des compatriotes Congolais, les membres de la communauté sont parfois victimes des arrestations arbitraires, des tueries et d’autres tracasseries causées par les éléments des groupes armés locaux, et qui conduisent non seulement au manque de confiance et au vivre ensemble entre différents groupes ethniques mais aussi entre les membres de la communauté et ces groupes armés, ainsi qu’à la déstabilisation et le sous-développement d’Uvira ville et territoire, Fizi et Mwenga. Kelvin Bwija, Coordonnateur de cette structure citoyenne dit initier cette campagne de sensibilisation dans l’objectif de lutter contre les violations des droits humains commis par ces groupes armés afin de promouvoir la cohabitation pacifique, la stabilité et le développement de ces entités ci-haut citées ainsi que la ville d’Uvira.
Notons que, le lancement officiel de ladite campagne a eu lieu dans les villages Kigongo et Katongo, groupement de Kalungwe, chefferie des Bavira en territoire d’Uvira. C’était en présence des éléments des groupes armés dirigés par les généraux auto-proclamés René Itongwa et Yakutumba.
Pour rappel, la partie Sud de la province du Sud-Kivu dont font partis les Territoires d’Uvira, Fizi et Mwenga regorge bon nombre de groupes armés locaux et étrangers. Ces groupes armés locaux d’appartenance tribale et qui se disent des autodéfenses, sont aussi auteurs des affrontements signalés dans la zone, occasionnant ainsi des pertes en vies humaines et matériels, des blessés, des arrestations arbitraires et de déplacements des populations pour ne citer que cela, une situation qui impacte négativement sur la cohésion sociale et l’acceptation mutuelle entre différentes communautés locales. Plusieurs dialogues de paix et de vérité sont déjà organisés aux niveaux local, provincial et national ainsi qu’international réunissant ces groupes armés locaux, mais malgré ces dialogues, des abus commis par ces derniers continuent d’être rapportés. C’est dans ce sens que des organisations de paix et de la société civile interviennent pour essayer de réduire ou carrément mettre fin à ces violations des droits humains dont les auto-défenses sont à la base.
Sifa Munyaka Angèle